Si les nouvelles technologies, l'économie de ''partage'' (l'euphémisme utilisé par Uber), les réseaux sociaux et l'intelligence artificielle changent nos rapports avec le système capitaliste, nous ne devons pas oublier une des contradictions de la société québécoise : la question nationale.
Depuis la conquête, le Québec vit sous tutelle étrangère. Britannique puis canadienne. Toujours le même déni de l'existence de la nation Québécoise. Si les choses ont évoluées, notamment sur la présence du français au Québec depuis les années 70, il ne faut rien tenir pour acquis. Le Canada n'est pas et ne sera jamais l'ami du peuple québécois. Encore aujourd'hui, on traite le Québec comme une plaie embarrassante pour le projet d'un grand monde unifié anglophone. Défendre la culture Québécoise, c'est s'opposer au capitalisme marchand qui veut éliminer les différentes cultures au profit du ''globish'' et de la culture fast food américaine.
Entre le dogme du multiculturalisme ''post-national'' de Trudeau, qui considère le ''problème'' québécois comme inexistant et la vision d'un Canada blanc anglo-protestant des conservateurs, il n'y a qu'un choix à faire : l'indépendance du Québec. L'indépendance du Québec n'est pas la solution à tous nos problèmes : c'est une étincelle, nécessaire, pour renverser le système capitaliste partout en Amérique du nord.
Des tâches pour le mouvement socialiste et indépendantiste, il y en a des tonnes. D'abord appuyer les luttes des travailleurs et travailleuses, dans leurs luttes légitimes comme celle pour le 15$ de l'heure. Il faut aussi appuyer les luttes anti-coloniales, notamment celles des Premières Nations. Les fédéralistes font de beaux discours (et parfois très émotifs !) mais il n'y a rien qui se fait pour soulager la misère de beaucoup de nos frères autochtones. Il faut aussi créer une solidarité anti-impérialiste pour les peuples en lutte : les Catalans, les Palestiniens, les Corses et les Kurdes notamment. Le Québec n'est pas isolé du reste du monde : son histoire s'inscrit dans l'histoire des petits peuples en lutte pour l'indépendance et la reconnaissance.
Il incombe aussi aux socialistes québécois de se battre contre le racisme. Si l'immigration est un outil parmi d'autres du fédéral pour s'attaquer au mouvement indépendantiste, il ne faut pas voir les immigrants, qui sont souvent exploités, comme des adversaires. Eux aussi ont été victimes de la propagande fédéraliste qui dit qu'ils auront un métier dans leur domaine et pourront vivre comme dans leur pays d'origine. Alors qu'ils peinent à faire reconnaître leurs études et doivent faire face à diverses difficultés, le logement entre autre. Nous ne devrions pas être en compétition les uns contre les autres. Nous avons les mêmes intérêts, les mêmes besoins vitaux.
Notre lutte ne peut être que victorieuse,
C'est maintenant à notre tour de parler, c'est à eux d'écouter ! Vive le Québec libre ! À bas l'exploitation ! Nous vaincrons !